J'suis en boucle sur ça depuis des mois. Je maîtrise plus rien, c'est horrible. J'vous raconte même pas à quel point je perds mes moyens quand il est là: je souris bêtement et j'me tais. La Gonz' à beau me dire que si il voulait pas me revoir, il m'aurait pas donné son numéro. Que si je le saoulais, il viendrait pas me parler sur MSN. Que si il a pas répondu, c'est qu'il avait pas de crédit. La Gonz', elle est toujours là quand il faut, avec les mots qu'il faut. C'est surement elle qui m'évite de tomber dans le délire total, la paranoïa, que sais-je encore... Déjà je suis accro, j'le sais. Je calcule tout le temps pour passer au bon endroit, au bon moment. C'est humain, elle m'a dit. Ouf. Elle m'a dit aussi qu'elle y croyais, même si moi je perdais espoir. Mais j'veux bien qu'on soit juste amis, lui et moi. C'est tellement une personne géniale, j'me contenterais très bien de ce que j'ai ; mais dans ces cas-là, faut qu'il arrête les propositions de "Réviser l'SVT ensemble, tu sais, le chapitre sur la procréation". Classe. Faut avouer, classe. Faut qu'il arrête aussi de prétexter une "journée nationale du câlin" juste pour m'en faire un. Parce que ça m'aide pas à soigner ma dépendance tout ça. Bordel. La Gonz', elle voit ça de l'extérieur et elle me dit que je l'aime. Bien bien. Elle a toujours raison, donc j'acquiesse. N'empêche, que j'ai plus appris en parlant deux mois avec lui qu'en toute une année avec les autres, sur ce que je veux devenir, sur le monde, sur la vie. Il est mature, quand il parle pas d'SVT. Trop mature pour s'intéresser à moi peut-être ? ... La Gonz' dirait que non.
Listening to : Medicine, Sons and Daughters
Feel : Embrumée, comme vous pouvez lire
Feel like : Dormir